Pour le directeur général de l'Office national de l'état civil et de l'identification de Côte d'Ivoire (ONECI), Christian Ago Kodia, l'absence d'identité légale demeure l'un des obstacles majeurs à l'inclusion des enfants, en particulier ceux en situation de vulnérabilité ou privés d'encadrement familial. Il a   affirmé que l'identification de l'enfant est un levier essentiel du développement humain.  D'où le thème de cette Journée : ‘'Reconnaissance juridique et insertion professionnelle des orphelins, un levier pour l'inclusion de l'enfant''.

À son tour, le directeur de cabinet adjoint du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, Jean Fructueux Bako, a soutenu que l'identification est une priorité du gouvernement et répond au souci de disposer d'un état civil fiable, exhaustif et inclusif capable de capter l'ensemble des personnes résidentes ou de passage sur le territoire national. « Autrefois invisibles, les bénéficiaires de ces papiers administratifs peuvent désormais accéder à la citoyenneté, à l'éducation, à la santé et à la protection sociale », a-t-il souligné.

Pour sa part, Jean François Basse, représentant de l'UNICEF en Côte d'Ivoire, a relevé que pour l'année 2024, le taux d'enregistrement des naissances de moins d'un an à l'état civil est estimé à 57,6%.  Il a rappelé qu'en 2024, sur près de 250 pensionnaires de l'orphelinat de Bingerville, environ une cinquantaine, sans aucun acte administratif ont vu leur situation rétablie. Cette commémoration est donc une affirmation de « notre responsabilité collective, celle d'assurer à chaque enfant sans exception, le droit fondamental à l'identité ».